Friends Crossing
Comme tous les autres (ou presque) jeux du même genre, Story of Seasons : Friends of Mineral Town propose de tout plaquer pour récupérer la ferme d’un aïeux, ici un grand-père décédé. Laissé à l’abandon pendant un bon bout de temps, l’endroit laisse clairement à désirer, les terres cultivables étant ensevelies sous la mauvaise herbe, les rochers et les bouts de bois. Il va donc falloir se relever les manches pour nettoyer tout ça, redonner sa splendeur d’antan à la ferme et gagner sa vie en vendant ses produits. Pour s’aider, le joueur devra régulièrement se rendre à Minérale-Ville afin d’acheter des graines, des animaux et autres outils venant lui faciliter la vie, sans oublier de se faire des amis… Et plus si affinités.
Story of Seasons : Friends of Mineral Town ne se démarque pas vraiment de ce que fait la concurrence et préfère jouer la sécurité. Les habitués du genre retrouveront donc tout ce que fait le charme de ce type de jeu : la progression lente mais satisfaisante, la routine rassurante qui s’installe, les PNJ avec lesquels discuter, les événements ponctuels auxquels participer, et ainsi de suite.
En contrepartie, tout ce qui est un peu agaçant est aussi de la partie, comme les premières heures qui s’étirent en longueur, la barre de stamina qui descend ridiculement vite, la jauge d’affection des habitants qui, a contrario, prend tout son temps pour grimper, les journées qui passent de trop longues en début de partie à bien trop courtes lorsque l’on a suffisamment progressé, la répétitivité (forcément) ou encore les prix prohibitifs des boutiques.
The new kid in town
Heureusement, la vente des produits de la ferme rapporte gros, et elle est surtout très simple puisqu’il suffit de placer ce que l’on désire exporter dans une malle devant la maison. Tous les jours, à la même heure, quelqu’un viendra récupérer le butin et l’échanger contre de l’argent sonnant et trébuchant. Sans aucun produit « maison », le joueur peut tout de même se faire un peu de monnaie en plaçant dans la malle tout ce qu’il peut trouver aux alentours : fleurs, raisin, miel ou encore herbes colorés, tout est bon pour se remplir un peu les poches.
Des poches à vider par la suite dans les différents commerces – en prenant garde aux horaires de chacun – en échange de nouveaux produits (les légumes changent à chaque saison), d’améliorations d’outils plus que bienvenues, d’animaux ou encore d’agrandissements de la petite maison, le tout pour produire toujours plus. Bref, un cercle vertueux.
La ferme n’est évidemment pas la seule activité présente dans Story of Seasons : Friends of Mineral Town, même si les tâches quotidiennes prennent facilement toute la matinée si l’on ne s’aide pas des lutins. Il est ainsi possible de pécher, de se balader un peu partout pour espérer lancer une petite cinématique venant approfondir les personnages, de se rendre dans la grotte pour récupérer des matériaux précieux, d’aller manger au restaurant, d’aller bouquiner à la bibliothèque, de se détendre dans la source chaude ou encore de draguer tout ce qui bouge. Ou en tout cas tous ceux qui peuvent être dragués, soit six femmes et six hommes.
Si l’on apprécie qu’il soit possible de se lancer dans une romance homosexuelle (ce qui n’est pas le cas dans la version japonaise, qui parle alors de « meilleurs amis »), on reste toutefois un peu perplexe devant le jeune âge manifeste de certain(e)s prétendant(e)s.
Never ending story
Remake d’un épisode Game Boy Advance, le nouveau titre de Marvelous ne s’en sort graphiquement pas si mal. Certes, ce n’est pas le plus beau jeu de la Switch, mais il a le mérite de proposer une direction artistique très mignonne, avec des personnages tout en rondeurs et de jolies couleurs, il tourne relativement bien et ne souffre pas de temps de chargement à rallonge. L’épisode d’origine n’était pas en 3D et l’évolution est plutôt convaincante, ce qui est aussi vrai en ce qui concerne les mécaniques de gameplay qui ne sont pas trop alourdies par le poids des années, contrairement à ce que l’on aurait pu craindre.
On aurait toutefois aimé un peu de variété dans les musiques, la B.O. étant relativement rachitique et tournant donc vite en rond.
Ce test a été réalisé à partir d’une version dématérialisée, fournie par l’éditeur, sur Nintendo Switch.