Le diable au Corsus
Remnant : From the Ashes – Swamps of Corsus est découpé en deux parties distinctes. D’un côté, il y a cette refonte de la zone des Marais de Corsus, qui donnent leur nom à cette extension. La zone est maintenant disponible en mode Aventure et accueille quelques sympathiques nouvelles zones, de nouveaux ennemis, etc. Dans l’absolu, ces ajouts ne réinventent pas la roue et permettront surtout d’étendre quelque peu le “lore” du jeu de Gunfire Games. Pas de quoi sauter au plafond, même si la direction artistique des nouvelles zones et les boss rencontrés procurent une vraie satisfaction.
Le joueur devra arpenter des couloirs tendance organiques, rappelant forcément Alien et d’autres travaux de Hans Ruedi Giger. Les artistes se sont fait plaisir, même s’il est dommage de se rendre compte que les donjons se répètent. Par conséquent, c’est un contenu que l’on ne fera qu’une ou deux fois pour dire de compléter le jeu au maximum, pour passer ensuite sur le plus gros de ce DLC, son mode survie.
La belle survie
Le mode survie constitue la face cachée de ce DLC. Dans n’importe quel autre titre, il aurait pris la forme d’une position à défendre contre des vagues d’ennemis, dans la plus pure tradition du genre depuis l’intronisation du mode Horde dans Gears of War 2. Et dans ce cas, il n’y aurait pas eu de quoi s’extasier plus que de raison. Mais chez Gunfire Games, pas question de céder à la facilité. Plutôt que de faire de la défense, les développeurs ont privilégié l’approche du rogue-like, genre très prisé par les temps qui courent. On démarre ainsi chaque partie “à poil” et c’est en enchaînant les différents donjons de l’aventure principal que le joueur trouve son équipement, débloque ses traits et améliore son personnage.
Si l’idée en elle-même n’a rien de follement originale, son exécution démontre une maîtrise folle du sujet par les développeurs. Ce mode survie isole la partie la plus excitante du jeu de base, ses combats, pour en retirer tout le gras. Pas de narration, pas d’exploration, juste une fuite vers l’avant viscérale, motivée par une mécanique de temps forcément opposée au joueur et à sa réussite. Il ne dispose en effet que d’une poignée de minutes avant que le niveau des ennemis ne monte, encore et encore, compliquant ainsi sa progression à travers les différents niveaux.
Chronophage jusqu’à l’excès, le mode survie justifierait presque à lui seul l’achat du titre. Et ça, on ne s’y attendait pas vraiment ! Reste des récompenses pas forcément à la hauteur du challenge, là où on aurait souhaité un peu plus de folie. Pas de quoi bouder son plaisir pour autant, le mode survie reste suffisamment violent pour s’y replonger à la moindre occasion.
Ce test a été réalisée à partir d’une version dématérialisée, fournie par l’éditeur, sur Xbox One. Les screenshots ont été capturés à partir d’une version PC du jeu.