Panne au démarrage
Prolifique, l’équipe de Milestone l’est assurément. MXGP fait partie des nombreuses franchises motorisées des développeurs italiens, une cadence infernale pour le studio qui pourrait bien se ressentir dans leurs productions. On ne va d’ailleurs pas le cacher plus longtemps, MXGP 2020 semble clairement pâtir de ce rythme effrénée et même si le jeu n’est pas raté, loin de là, il manque clairement de nouveautés.
C’est du côté du contenu que ce titre déçoit, avec en ligne de mire un mode Carrière bien trop peu élaboré pour convaincre. On choisit une équipe, on sélectionne sa monture, on signe un contrat et nous voilà embarqué dans un enchaînement sans saveur particulière de courses (avec possibilité de personnaliser la durée des essais, des qualifications et des courses), avec la possibilité de débloquer des pièces pour la bécane et d’attirer de nouveaux sponsors comme principales motivations. Plutôt léger donc, MXGP 2020 aurait mérité une expérience plus consistante.
Des modes démodés ?
Le mode Playground, censé lui-aussi être une pièce maîtresse de MXGP 2020, ne s’en sort guère mieux. Sur le papier, les libertés offertes par ce mode en monde ouvert sont attirantes. On vogue librement sur les terrains escarpés du jeu, on peut s’essayer à plusieurs parcours et on a même la possibilité de créer ses propres points de passage pour ensuite réaliser le meilleur chrono possible sur un tracé fraîchement dessiné. Si la formule marche quelques heures, on tourne finalement assez vite en rond et ce sentiment de redondance ne fait que s’accentuer si vous êtes familier avec MXGP.
Pour le reste, l’éditeur de circuits se paye de nouvelles options (parmi lesquelles la possibilité de dupliquer le tracé d’un véritable circuit pour mieux le personnaliser) alors que le jeu en ligne, évidemment toujours présent (avec des sessions à 14 sur PS5), permet notamment la création de ses propres tournois (avec le plein d’options à sélectionner). Là encore l’essentiel est assuré, mais pour l’inédit il faudra repasser.
Une fois sur la piste, tout va mieux
Intéressant mais pas aussi exaltant qu’espéré sur la forme, que vaut MXGP 2020 avec une DualSense dans les mains ? Les sensations sont au rendez-vous grâce au pad de la PS5, et pas qu’un peu. Le retour haptique montre tout son intérêt avec le jeu de Milestone, la sensation procurée par la résistance des gâchettes est excellente. Attendez d’accélérer un peu trop tôt ou dans de mauvaises conditions, et vous verrez à quel point la DualSense vous résistera. De manière général, c’est tout le pad PS5 qui se charge de retranscrire à merveille les sensations de pilotage.
Les belles sensations, on les doit aussi à la vue à la première personne. La meilleure à notre goût et, bizarrement, la plus adaptée à la maîtrise de son engin sur les pistes. MXGP 2020 ne brille pour autant pas totalement sur le plan technique, la faute à certains détails visuels peu flatteurs et à quelques textures en provenance directe de la version « old-gen ». Le rendu 4K fait tout de même bonne figure tout comme l’affichage à 60 fps, on regrette toutefois ces conditions météorologiques qui mériteraient, elles-aussi, de passer à la vitesse supérieure.
Ce test a été réalisé à partir d’une version physique, fournie par l’éditeur, sur PlayStation 5.