Final Fatality
C’est ce qu’on appelle bouKler la boucle avec un grand K. Depuis son entrée sur le ring, le 23 avril 2019, notre champion s’est agrémenté de nouveaux combattants, d’une multitude d’éléments de personnalisation et, à la surprise générale, d’une extension narrative. Il était donc logique que Mortal Kombat 11 passe, à l’instar de ses aînés, le fameux rituel de l’Ultimate Edition. Celle-ci vient ainsi achever le combo éditorial perpétué, entre temps, par le sequel Aftermath.
Si dès lors l’intégralité du contenu de cette dernière déjà incoyrablement riche est mis de côté, l’édition Ultimate tient principalement sur deux choses. La première concerne bien évidemment son roster. Quand il n’y en a plus il y en a encore, et les fans savent que la maison NetherRealm Studios ne manque pas de ressources pour apporter de nouvelles têtes dans l’arène. Mais l’heure n’est plus aux paris. Nos nouvelles recrues sont au nombre de trois dans un pack aux couleurs de la guerre, celles du sang magenta. Et autant le dire tout de suite, aucun de nos élus ne se veut véritablement inconnu au bataillon.
À découvrir : Notre test de Mortal Kombat 11 | Notre test de Mortal Kombat 11 AftermathL’Attaque des Clones
Le bal de clôture s’ouvre aux côtés d’une demoiselle connue de tous les dentistes pour son sourire d’ange, et potentiellement jalousée par une certaine tortue au bandeau rouge pour son habilité virulente aux saïs. Introduite en 1993 dans Mortal Kombat II, avec son léotard violet, il s’agit bien évidemment de Mileena, la fille adoptive de Shao Kahn issue des expériences machiavéliques de clonage de Shang Tsung dont l’objectif était de fusionner du sang de Tarkatan avec celui de la princesse Kitana. Son hybridation a beau se vouloir démente – et illégale, n’empêche qu’elle lui permet de maîtriser deux approches offensives distinctes : l’agilité et la rapidité des meilleurs assassins d’Edenia ainsi que la force sauvage et colossale propre au peuple de Baraka.
Son truc à elle est de ne donner aucun répit à sa proie, en couvrant le champ de bataille autant au sol que de manière aérienne. Après quelques taillades, roulades et téléportations dans les airs, notre guerrière saisit sa proie épuisée et lui croque la carotide en guise de coup de grâce. Vous l’aurez compris, notre mutante édenienne n’est pas très amicale. Mais contrairement à ses habitudes de solitaire, elle a décidé cette fois de venir accompagnée, qui plus est, d’une vieille connaissance ayant non seulement des origines similaires, mais aussi un goût commun pour une certaine coloration.
Purple Rain
Initialement pensé pour être un bot de démonstration dans MK3, avant d’être réclamé par les fans pour intégrer Ultimate Mortal Kombat 3, Rain est le fils d’Argus, le dieu protecteur d’Edenia. Sa tenue de ninja (conçue à l’origine pour être une simple palette swap de Scorpion et Sub-Zero) a été imaginée en mauve en référence à Prince et son sixième album. Outre d’être le combattant le plus stratège de l’armée de Kahn, son héritage divin lui confère le pouvoir de manipuler l’eau, de contrôler la pluie et dans une moindre mesure la foudre. Lui-même a la capacité de se liquéfier, ce qui lui permet de surprendre aisément son opposant, notamment en s’infiltrant dans son l’angle mort ou des zones plus viscérales.
Le corps étant composé en moyenne de 60% d’eau, nous vous laissons imaginer ce que peut donner une Fatality qui met en scène le principal élément corporel d’un être humain. Idéal en cas de sécheresse, Rain se présente en soi comme la fusion de la féroce Skarlet et du magnétique Raiden. En d’autres termes, pour aller à sa rencontre, il est préférable de ne pas être trop frileux en cas d’intempéries, ce qui ne semble pas du tout être le cas de notre dernier invité. Celui-ci est sans nul doute la grande star de ce pack.
“C’était pas ma guerre !”
Après le T-800 de Terminator et Robocop, c’est à John Rambo du film éponyme d’avoir la lourde tâche de représenter la génération des années 80 de la culture cinématographique et de finaliser ainsi le casting de MK11 (37 personnages au total). Réalisé par Ted Kotcheff et adapté d’un roman de David Morrell, le long métrage, sorti plus précisément en 1982, raconte les aventures d’un ancien béret vert, interprété par notre cher Sylvester Stallone, traumatisé par son séjour au Vietnam.
Ayant eu apparemment écho des caprices de Kronika lors de son escapade de survivaliste dans les bois de Hope (Colombie-Britannique), notre héros s’est donné à présent comme mission de venir rétablir la justice dans les sables du temps. Armé de tout un attirail de chasse dont une lame fort bien aiguisée, et vêtu de son bandeau devenu plus que mythique, John, expert dans l’art du camouflage, aime jouer des erreurs de ses adversaires. Furtives et rapides, ses techniques se jouent principalement au corps-à-corps ainsi qu’à mi-distance. Pour profiter de sa compagnie, il ne faut pour ainsi dire par avoir peur de laisser sa cible imposer son rythme pour en contrepartie tirer profit de ses failles – un bon chasseur en somme. Mention spéciale : Sylvester Stallone double lui-même son personnage dans le jeu et Alain Dorval couvre sa voix française en VF.
4Klaque
Qu’on se le dise, ajouter une ou deux figures à la liste des kombattants jouables n’auraient pas été de trop histoire d’appuyer l’intérêt de cette version Ultimate. N’empêche que la présence d’une telle icône montre encore une fois au combien l’équipe de NetherRealm Studios aurait le potentiel de concevoir un jeu de baston crossover centré exclusivement sur des personnages de la pop culture, autre qu’une réunion de super-héros à la Injustice. Pour finir, il reste tout de même un argument, et pas des moindre, qui concerne les plateformes Xbox Series X|S et PS5.
En effet, Mortal Kombat 11 Ultimate marque la transition vers les machines next-gen, en apportant une résolution en 4K dynamique, des améliorations visuelles, des temps de chargement drastiquement réduits, et la possibilité de jouer en cross-play entre différentes générations. Toute âme éprise par le genre n’ayant pas encore succombé à ce 11ème épisode se doit ainsi d’acquérir cette édition Ultimate qui se présente comme l’une des expériences les plus garnies et élaborées du versus fighting. Auquel cas, il y a de forte chance qu’elle finisse absorbée par le terrible Shang Tsung.
Ce test a été réalisé à partir d’une version dématérialisée, fournie par l’éditeur, sur PlayStation 4 et PlayStation 5.