Too much, too young, too fast
Comme pour la série des Senran Kagura, Kandagawa Jet Girls met en scène tout un harem de jeunes et jolies jeunes femmes, plutôt généreusement gâtées par la nature, qui règlent tous leurs conflits en participant à des courses de jet ski. Le joueur suit plus spécifiquement le duo formé par Rin et Misa, en tout cas au début : au fur et à mesure de la progression, les scénarios des autres équipes se débloquent, permettant d’en apprendre plus sur les unes et les autres. Évidemment on se retrouve ici sur du bon gros cliché d’anime, comme les idols, les gothic lolita ou la demoiselle au passé torturé, mais les adeptes y trouveront sans aucun doute leur compte, le casting proposant quelques personnages attachants.
Sans grande surprise, le nouveau titre de Marvelous propose également une bonne grosse dose de personnalisation, afin que tout un chacun puisse changer à volonté les coupes de cheveux, les maillots de bain ou encore les accessoires de ces demoiselles. Les jets skis ont également droit à leurs lots de customisations et d’améliorations, mais nous y reviendrons plus tard. Tous ces objets sont à débloquer en accomplissant certains challenges durant les courses, ou tout simplement en participant à des mini-jeux permettant d’obtenir des points. Rien de bien intéressant à ce niveau, mais la présence de ces petites sucreries permet de faire passer la pilule amère que représente le point principal du jeu : les courses.
Wet wet wet
Kandagawa Jet Girls tente de faire les choses bien : une poignée de circuits, des pièges, des boosts, des armes, et ainsi de suite. On pourrait presque le comparer à un Mario Kart en plus coquin, mais hélas nous sommes à la fois très loin du fun d’un Mario Kart et de l’aspect érotique d’un Senran Kagura. Tout d’abord, tous les circuits se ressemblent plus ou moins, on a donc vite l’impression de tourner en rond, littéralement. Ensuite, les courses sont toutes incroyablement faciles. Nul besoin d’utiliser les boosts et les armes pour éliminer les adversaires, il suffit d’aller toujours tout droit pour rapidement être premier et ne jamais se soucier d’être doublé. Ce qui rend au passage l’amélioration du jet ski totalement obsolète, puisqu’il faut vraiment le faire exprès pour perdre une course. Mais le jeu de Marvelous propose tout de même son petit lot d’items plus ou moins utiles, comme des accessoires ou des stickers.
Si les courses se montrent donc rapidement lassantes, elles ne parviendront même pas à retenir l’attention des adeptes de fan service. Si les participantes sont certes positionnées de manière suggestive et qu’il est possible d’utiliser un pistolet à eau pour tirer sur les adversaires, il n’est en revanche pas possible de faire sauter les maillots de bain comme dans un Senran Kagura : Peach Beach Splash. Que l’on considère ça malsain ou non, il est indéniable qu’il s’agissait là d’une feature importante du TPS, et plus généralement de la série des Senran Kagura, et les fans espéraient sans aucun doute qu’il en serait de même ici. Impossible non plus de se consoler avec les vestiaires, puisqu’il n’est pas possible d’interagir avec les demoiselles, ni de faire de dioramas.
Are you gonna be my (jet) girl ?
En plus de tous les soucis précédemment cités, on peut rajouter une réalisation en dents de scie. Si les héroïnes, leurs modélisations et animations sont plutôt réussies, les environnements restent trop génériques pour réellement marquer le joueur, tout comme les musiques. Un joueur qui devra en plus parler anglais pour pouvoir jouer, comme bien souvent avec ce genre de titre de niche, supporter de longs et fréquents temps de chargement ou encore basculer sa console en langue anglaise afin de pouvoir lancer le mode Histoire sans que le tout ne plante purement et simplement (même si l’on imagine qu’un patch devrait vite venir corriger ce vilain problème…). Un manque de soin évident qui a bien du mal à passer en fin de vie de la PS4.
Ce test a été réalisé à partir d’une version dématérialisée, fournie par l’éditeur, sur PlayStation 4.