Un jeu au contexte particulier
On incarne un personnage dont nous choisissons le genre, l’apparence et le nom, se rendant en ville pour un motif qu’il nous appartient de sélectionner dans une liste de choix comme un entretien d’embauche ou une session de shopping. Le début du jeu nous questionne également sur un choix comportemental en cas de catastrophe naturelle dont le panel s’étend du plus égocentrique au plus altruiste ; cette question reviendra plusieurs fois dans l’aventure bien qu’elle ne semble pas avoir de conséquence visible sur les événements.
Nous voici propulsés dans l’histoire depuis un bus qui subit de plein fouet le tremblement de terre. Notre personnage revient à lui dans ce fameux bus renversé dont il doit s’extraire, non loin d’un carrefour baignant dans le chaos post-tremblement de terre : les routes sont éventrées, les véhicules fracassés et nombre de bâtiments menacent de s’effondrer d’un moment à l’autre sur les personnes qui se trouvent autour ou même dedans.
Une longue marche à travers la ville
On déambule ainsi dans les rues et les quelques bâtiments ouverts pour interagir avec les figurants et collecter des objets tout en essayant d’éviter de se faire tuer lors des répliques du séisme. Il est possible de collecter de nombreuses tenues et des skins pour notre boussole mais également de la nourriture et de l’eau étant donné que l’une des préoccupations récurrentes est de maintenir un niveau de stress minimal, ce qui suppose de manger, boire et aller aux toilettes très fréquemment.
Pour acquérir de quoi subvenir à nos besoins il faut aussi récupérer de l’argent et le scénario nous en donnera de nombreuses occasions. A nous de déterminer si la fin justifie les moyens, notre moralité étant également récompensée par de bons et de mauvais points.
Les jours vont alors se succéder au gré de nos déplacements sur 22 chapitres (plus un long épilogue) durant lesquels on va rencontrer bon nombre de personnages dont certains vont nous suivre tout au long de l’histoire. Disaster Report 4 : Summer Memories est presque exclusivement constitué d’interactions sociales et de collecte d’objets, il n’y a aucun combat à mener et peu de possibilités de voir la partie se terminer abruptement en dehors des chutes intempestives de bâtiments.
Expérience décevante
On a beau garder à l’esprit que le jeu a été initialement développé il y a longtemps sur PS3, les graphismes sont faiblards et les bugs nombreux. Le scénario n’a pas d’unité dans ses thématiques, d’ailleurs souvent traitées à la légère, et les choix d’interactions n’ont pratiquement aucune conséquence sur celui-ci sans oublier que l’on repasse à de nombreux endroits non pas deux mais trois fois, dans un recyclage infini de l’environnement.
A ces déceptions s’ajoutent de nombreux défauts d’écritures. Le jeu nous engage dans des situations sans que celui-ci n’ait véritablement inclus les possibilités logiques et évidentes que l’on pourrait prendre en temps normal comme par exemple l’impossibilité de prévenir un policier présent au bout de la rue ou d’interpeller un infirmier qui s’apprête à partir.
Cela étant, ce jeu reflète bien certains aspects culturels et cette version européenne préserve les voix japonaises qui sont plutôt agréables, permettant, si l’on peut dire, une meilleure immersion dans l’ambiance. Il est bien dommage que ce soit les seuls éléments que l’on puisse mettre au crédit de Disaster Report 4 : Summer Memories.
Ce test a été réalisé à partir d’une version dématérialisée, fournie par l’éditeur, sur PlayStation 4.