Gratter la surface
Avec Dead or School, nous voilà plongé dans une ville de Tokyo futuriste, ravagée par les mutants et dont les survivants se sont appropriés les réseaux du métro. Regagner la surface et découvrir ce à quoi notre bonne vieille planète ressemble, c’est le rêve de toute une génération qui n’a connu rien d’autres que les tristes paysages sous-terrains.Notre héroïne, elle, souhaite surtout prendre l’air pour découvrir l’école (!) dont sa mère lui a tant parlée.
On passera outre une histoire plutôt banale et pas très engageante pour se concentrer sur les dialogues parfois amusants, jamais trop lourds, et sur la réalisation qui ne doit son salut qu’aux séquences cinématiques/illustrations fixes au ton douteux penserons certains, un brin coquines mais franchement joliment travaillées. Difficile d’être aussi clément avec la présentation globale du titre, dépassée, avec des animations vieillottes, des personnages un peu trop génériques, des environnements tristounets et, surtout, des bugs. Pas excusable pour un jeu qui a déjà de la bouteille et dont ce n’est ici que le bancal portage.
Mixage des genres, action banale
S’il y a bien une chose qu’on peut pas reprocher au Studio Nanafushi avec Dead or School, c’est cette volonté d’avoir mixer le RPG avec une formule hack and slash pour un jeu d’action en 2.5D rythmé et rapidement grisant quand on arrive à enchaîner les combos proposés.
Avec une sélection d’armes au corps-à-corps, d’armes à feu et d’armes lourdes, nous voilà relativement libre de progresser avec l’arsenal de notre choix et, surtout, de profiter de modders dénichés aléatoirement dans le jeu (ou à acheter) pour progresser avec les armes qui nous conviennent le plus. On reste en revanche un peu septique devant les arbres de compétences de chaque type d’arme, trop peu équilibrés, et qui nous obligent surtout à composer avec des menus qui n’ont aucun sens de l’ergonomie.
Sur un plan 2D donc, nous voilà face à des zombies/mutants dont le niveau de difficulté va parfois nous obliger à grinder encore et encore les mêmes levels pour avoir une chance de vaincre. Une fois les forces équilibrées, on apprécie les scènes d’action proposées par Dead or School mais les sacrifices effectués avant, à cause de mécaniques bancales, n’aident pas à prendre un réel plaisir au moment de se lancer dans ces ébats. L’IA, parfois (trop) excellente, parfois à la rue, n’est également pas une pierre suffisamment solide sur lequel le jeu peut s’appuyer.
Ce test a été réalisé à partir d’une version dématérialisée, fournie par l’éditeur, sur Nintendo Switch.