Test de Anthem (PS4, PC, Xbox One
Ce test a été réalisé à partir d’une version dématérialisée, fournie par l’éditeur, sur PS4.
Frustration, j’écris ton nom !
Au commencement de Anthem, il y a un “hub”, Fort Tarsis. Quel est le but d’un hub ? Remplacer un menu, centraliser. Au fond, c’est bien de ça qu’il s’agit : donner accès aux différentes parties du jeu avec un habillage immersif. C’est le premier pas dans l’univers d’un jeu, quelle que soit sa nature. Sans aller jusqu’à dire que s’il est raté, alors le jeu est raté, disons qu’il se doit d’être représentatif de la qualité du jeu.
Avec Fort Tarsis, Anthem s’est offert l’un des pires hub qui soit.
Huboring
Il n’est pas moche, ce hub. Il n’est pas non plus totalement inintéressant. Il est tout simplement le berceau de la Frustration (avec un grand F). Toute mission implique de passer par Fort Tarsis. On y choisit une quête, on y rend les quêtes, on parle à deux ou trois PNJ pour donner un semblant de vie à ce petite monde décidément trop statique, puis on repart à l’aventure. Ce schéma n’a rien de scandaleux en soit, tous les jeux “à hub” fonctionnent peu ou prou de la même manière. Ici, ça ne fonctionne pas. Tout semble contraint, artificiel, sans parler de la vitesse de cour- pardon, de marche de notre personnage. Fort Tarsis est conçu de manière à ce que le joueur le parcourt en long, en large et en travers, après chaque mission.
Ce qui est dommage puisque le gameplay de Anthem est étonnamment sympathique. Impossible de ne pas se prendre pour Iron Man dans ces exosquelettes volants, dashant et esquivant avec panache. Devoir abandonner cette partie fun et grisante pour repartir à Fort Tarsis, c’est un peu comme confisquer le Kinder Maxi d’un gosse après chaque bouchée.
Frustrant. Vous voyez, on y vient.
Repeat mode
L’une des choses qui frappent (positivement) dans Anthem, en-dehors de ses phases de jeu exultantes, c’est l’attrait de son univers. C’est beau, dense, fouillé et servi par une plume “space fantasy”… tout à fait médiocre. Premièrement dans le scénario et deuxièmement dans les enjeux qui constituent les différents objectifs des missions. Anthem ne va jamais chercher bien loin, les dialogues proposés vont du passable au nul et jamais Bioware n’embrasse la dimension épique de ce genre de récit. Et surtout que de répétitivité dans les tâches à accomplir !
Encore une fois, l’opposition avec le gameplay fait vraiment mal. Jouer à Anthem est fun, jusqu’à ce qu’une septième mission de collecte se pointe. Tuer les mobs, ramasser les artefacts, tuer d’autres mobs, activer des stations : où sont les bonnes idées ? La variété est totalement absente du titre, qui préfère enchaîner les objectifs basiques, supposément efficaces et appropriés à un titre multi, plutôt que se servir de son lore et son gameplay pour livrer des situations grandioses. C’est incompréhensible ! Pêle-mêle, on pourra aussi évoquer le loot famélique, la personnalisation anémique, les menus archaïques ou encore la progression à plusieurs illogique. Parce qu’être téléporté près de ses coéquipiers visiblement trop rapide n’a rien de logique.
Du coup combien la note finale?
Pas de note pour cette fois, l’ami Kuru a tranché !
Pas de note effectivement, parce que ça n’a aucun sens de le noter (une note qui pourrait être invalidée avec le temps n’a pas beaucoup de sens).